Sauvetage aérien!

Ce jour-là, Claudy commande son bon vieux motoplaneur quand le Stampe de 2m20 de son beau-fils décide d'avoir une panne de moteur... Grâce aux bons conseils de Claudy, la belle maquette finit intacte dans les maïs: ouf!

C'est à ce moment que notre pilote se souvient du planeur, lequel a bien sûr pris la clef des champs...

L'engin était à ±20m d'altitude quand on l'a aperçu la dernière fois et le vent était modéré. Il ne doit donc pas être bien loin. Mais où chercher? Dans les maïs au nord, le froment au sud ou les betteraves à l'ouest?

Le lendemain, nous nous retrouvons au terrain avec la ferme intention de récupérer le petit planeur. Nous sommes armés d'un équipement ultra-moderne: un dispositif optique de précision et un avion-espion U2 pour la reconnaissance aérienne.

Le dispositif optique est fait d'un râteau à long manche auquel est solidement fixé un miroir de salle de bains, selon un angle de 45°. Sachant que Claudy mesure presque deux mètres, le périscope ainsi formé monte à près de 4m et permet une vue plongeante sur les végétaux. Il servira à la reconnaissance au sol.

Le 'U2' n'est autre que mon motoplaneur Spectra (de Great-Planes), équipé d'un appareil photo numérique commandé à distance et fixé sous l'aile gauche. Le moteur Speed 600 réducté 1,8 n'a aucun mal à l'emmener à l'altitude nécessaire et l'avion-espion vole docilement, malgré l'énorme traînée et le poids supplémentaire. Voilà pour la composante stratégique...

Trois vols de reconnaissance, 142 photos et deux heures plus tard, le planeur disparu est retrouvé 200m plus loin par son propriétaire, à plat dans les betteraves et sans dégâts. Le 'U2' a lui aussi rempli sa mission puisqu'une des photos révèle clairement la position de l'appareil en péril...

Morale de ce sauvetage extraordinaire: ne quittez jamais votre modèle des yeux!

Et si vous le faites, les deux petits bricolages décrits ci-dessus marchent très bien. Cependant, si c'était à refaire je placerais l'appareil photo à 45° afin de couvrir une plus grande surface à chaque prise de vue et de mieux situer l'endroit par rapport au terrain. Enfin, une basse résolution (1Mégapixel) est suffisante et permet de prendre un maximum de photos sur la carte mémoire. En effet, le planeur monte moins haut que l'on ne croit et il faut un grand nombre de clichés pour couvrir tout le terrain.

Laurent Schmitz