Ha, le bon vieux temps !

J'ai commencé l'aéromodélisme par le vol libre extérieur, à une époque où la radiocommande n'existait quasiment pas, et le vol circulaire en était à ses débuts... Oui, il y a plus de 50 ans !

En cours de route, je suis passé par pas mal d'expérimentations, y compris le vol circulaire pendant toute la période de mes études secondaires (la piste VCC de Melsbroeck n'était qu'à 4 km de chez moi; j'y allais à vélo, mon modèle sous le bras et le petit matériel dans une caisse sur le porte-bagages - cette piste fut démantelée par Pierre Delfeld, organisateur du Critérium des As, à la Plaine des Manoeuvres; il leur manquait des plaques de roofing pour terminer les 4 pistes d'alors).

Sans piste de VCC à portée, je suis passé au planeur de vol libre et j'y suis réellement devenu accro lorsque mon 'Malard", lancé au fil de 30m, a pris une pompe et s'est posé à plus d'un km, après un vol d'une dizaine de minutes...

J'ai compris ce jour-là le sens d'un déthermaliseur, mais aussi tout le charme de la recherche des thermiques. Quelques années plus tard, (en cours de route, Pierre Bockland m'avait donné une petite leçon de modestie que je n'ai jamais oubliée), j'étais champion de Belgique en A2 (F1A) et je pouvais figurer dans l'équipe belge au championnat mondial en Suède...

Ce fut aussi l'époque des grands concours de vol libre en France (le "Pierre Trébod" à Marigny était réellement La Mecque du vol libre de l'époque). C'est aussi rétrospectivement la période où l'aéromodélisme me passionnait le plus.

La radiocommande se popularisait courant des années '60, mais mon porte monnaie ne pouvait pas suivre les offres commerciales. Je me suis donc mis à étudier l'électronique et à construire mes ensembles de radiocommande. Le fameux "wageleir" m'a permis mes premiers vols "guidés". Et je passais le concours pour le certificat "A" de technicien télécommande des PTT. Je me suis très vite distancié des moteurs thermiques (bruyants et malodorants) pour m'intéresser au planeur radioguidé équipé de mes radios perso. Et l'apprentissage de l'atterrissage de mon AmigoII "entre les pieds" m'a permis de figurer avec succès dans les compétitions de "planeur de durée" (ce qui allait devenir le F3J).

Pendant quelques années, je suivais assidûment en parallèle les saisons de compétition de vol libre (7 ou 8 concours par an) et de planeur radioguidé, avec un excellent succès de part et d'autres. C'est surtout la base de Brustem qui convenait le mieux à nos ébats en vol libre, et la base de Gossoncourt pour le planeur radio. Nous avons perdu l'accès à l'une comme à l'autre à cause notamment de modélistes peu scrupuleux qui circulaient en voiture sur les pistes malgré les interdictions... L'air de rien, ceci allait sonner la fin du vol libre d'extérieur en Belgique, vers la fin des années '70. Mais l'appentissage des thermiques acquis en vol libre me permettait de réaliser de bons résultats en planeur radio, notamment par l'usage des détecteurs de thermique (surtout les rubans de mylar placé sur des perches de 5-6m de haut).

Il est remarquable que dans des videos contemporaines sur l'"art du planeur R/C lancé-main" (ref. Secrets of Thermal Soaring chez Radio Carbon/Art), le "secret" révélé par l'auteur est l'usage de tels "streamers" pour identifier les mouvements de la basse atmosphère.

Comme quoi, c'est dans les vieilles casseroles etc...

Robert

j'ai aussi volé avec un amigo et c'etait le bon temps....j'ai maintenant repris le modelisme apres 30 ans d'arret.Que de changements!

Je crois que pas mal de " vieux " ont volé avec l'amigo II, tout comme avec le westerly; et pour pour la radio,le porte monnaie en a pris un coup (le pécule de vacances y as passé) !!