Le prince de Bell...
S'il est un hélicoptère mythique parmi tous, c'est bien
        le Bell UH-1D connu également sous le surnom familier de "
        Huey " ou encore " Iroquois ".
        Utilisé sur tous les fronts, et principalement au Vietnam, cet
        hélico est une véritable légende vivante.
        Actuellement, il est toujours en service dans des versions modernisées,
        tant civiles que militaires. Même la Nasa l'utilise. C'est d'ailleurs
        cette décoration que j'ai choisie.
                    Aussi, je guettais depuis longtemps la commercialisation de ce kit de
        fuselage pour en équiper un deuxième Piccolo, histoire de
        tenir compagnie à mon fidèle Hugues 300.
        J'avais déjà pu admirer l'oiseau lors d'une visite au salon
        de Dortmund et j'étais tombé sous le charme !
        Fin février, l'objet tant convoité est enfin disponible
        chez mon détaillant favori. Bon, certes ce n'est pas donné
        (plus de 90 Euros) mais quand on aime, on ne compte pas …
      Le Kit
      Première surprise, les matériaux utilisés : contrairement
        aux premières versions, Ikarus a revu sa copie et tous les éléments
        de carrosserie sont en dépron blanc avec un état de surface
        très lisse et des reflets légèrement argentés.
        Joli le bébé ! En fait, c'était ma crainte, car les
        premières versions étaient en ABS " coquille d'œuf
        " et la construction devait certainement être une belle partie
        de plaisir. Ici, pas de surprise, les 2 coquilles de fuselage sont tout
        simplement superbes. Merci Monsieur Ikarus.
        Outre les deux coquilles de fuselage, le kit contient ma foi pas mal de
        pièces, à savoir : une plaque de dépron estampé
        pour la réalisation des différents couples internes et renforts
        divers, une feuille de PVC fumée mince comportant toutes les verrières
        ainsi que quelques pièces servant de renfort ou de positionnement
        de la mécanique, un train d'atterrissage maquette complet, une
        série de rondins carbone, de la mêche carbone, quelques petites
        pièces diverses ainsi qu'un très belle planche d'autocollants.
        A noter également la présence de colle cyano et d'un tube
        de UHU contact pour polystyrène.
        Enfin, et c'est là qu'Ikarus est prévoyant, un nouveau moteur
        plus puissant au format 310 accompagné de sa notice d'utilisation
        .
        Très bon point également pour la présence d'un set
        d'outillage composé d'un scalpel chirurgical, de l'adhésif
        et de double face. Bref, c'est un kit très complet et si au premier
        abord on peut hésiter devant le prix de l'oiseau, il est tout à
        fait justifié après examen du Kit . Seule ombre au tableau,
        la notice en allemand.
      Etant donné la notice en allemand (richement illustrée
        il est vrai), je reprendrai ici les étapes de la construction de
        manière détaillée
      Modifications de la mécanique
      Si vous possédez déjà un Piccolo, soyez rassurés,
        il n'y a pas grand chose à modifier.
        En fait, il vous faudra d'abord dessouder les fils du moteur d'anticouple
        (en les ayant au préalable repérés) et les extraire
        du tube de queue. Recoupez ce dernier en conservant une longueur de 35
        mm .
        Ensuite, supprimez les joncs carbone de support de train avant et recoupez
        les joncs arrières à une longueur de 27 mm. Le support original
        de verrière sera renforcé au moyen de la mèche carbone
        fournie et de colle cyano.
        Déposez ensuite le moteur d'origine et remplacez le par le 310
        sur lequel vous aurez placé un pignon de 9 dents.
        Ne pas oublier de roder le moteur au préalable . Environ 30 minutes
        sous 5 volts et devant un petit ventilateur suffisent.
        Il vous reste à scier l'excédent du tube de queue à
        ras du support de mécanique d'anticouple et c'est terminé
        pour la préparation de votre mécanique de Picco-Huey .
        Si vous placez une mécanique neuve, les étapes diffèrent
        à peine.
      Montage du fuselage
      Détachez tout d'abord les pièces en dépron de leur
        feuille et repérez bien les pièces marquées d'un
        " L ".
        En effet, pour obtenir une assiette de vol réaliste, toute la mécanique
        doit être inclinée de 3,5° vers la droite (dans le sens
        du vol) et il importe de bien repérer les pièces avant le
        collage, car après, c'est irrémédiable.
        Je vous conseille donc de repasser au feutre le " L " marqué
        sur ces pièces. Rassurez-vous, les photos de la notice sont très
        explicites.
      Commencez par découper le logement du support de mécanique
        d'anticouple dans les deux coquilles de fuselage en suivant le trait en
        relief. Découpez également suivant le contour l'emplacement
        de passage du rotor principal.
        Positionnez à blanc le couple de fond de fuselage en veillant à
        ce que le " L " soit du côté du flanc gauche. Reponcez
        un peu si nécessaire et une fois certain de l'ajustage, collez
        ce couple à l'aide de la colle contact polystyrène fournie.
      Ensuite, découpez dans la plaque de pvc fumé la pièce
        triangulaire dans laquelle viendra s'encastrer l'arrière de la
        mécanique. Coupez à ras la protubérance pour le passage
        du tube de queue et placez cette pièce (sans la coller) sur le
        couple principal du fuselage. Positionnez la mécanique en la centrant
        à l'aide du tube de queue et des encoches prévues pour les
        supports arrières de 27 mm..
        Il va falloir maintenant placer l'ensemble de façon à obtenir
        le décalage de 3,5°. C'est en fait très facile, car
        pour obtenir la bonne inclinaison, il suffit que l'axe du rotor principal
        corresponde à la limite du plan de joint de fuselage supérieur.
        Une fois l'ajustement effectué, repérez la position avec
        un feutre, retirez le tout et collez la pièce de pvc avec la colle
        contact.
        Pendant le séchage, creusez un canal dans la queue pour le passage
        des câbles du moteur d'anticouple et soudez les rallonges de câbles
        fournies. Ne pas oublier la gaine thermorétractable sur la soudure
        réalisée.
        Collez ensuite le rondin de carbone servant à protéger le
        rotor d'anticouple dans une des deux demi-coquilles.
        Ajustez ensuite la seconde moitié du fuselage et la coller ensuite
        à la contact (après avoir fait passer et immobilisé
        les câbles du moteur d'anticouple)
        A cet effet, il est utile d'utiliser une chute de papier interposée
        entre les coquilles et la tirer au fur et à mesure que l'on presse
        les surface à coller. Cela facilite grandement la précision
        du collage.
        Ouf, le plus dur est fait. Il vous reste maintenant à séparer
        les moitiés avant et arrière du fuselage en coupant proprement
        à l'aide du scalpel selon le joint en relief. Ca y est, vous voilà
        maintenant avec un fuselage en deux parties, nous pouvons passer à
        l'étape suivante.
      Implantation de la mécanique
      Munir les flancs latéraux (attention au " L ") de leurs
        renforts en pvc. Ils sont constitués de plaques pvc fumées
        de 15 x 15 mm percées pour le passage du rondin carbone de fixation
        de la bulle d'origine, sur lesquelles il faut coller à la cyano
        les silent-blocs fournis.
        Ces plaques seront ensuite collées à la contact en s'aidant
        des photos de la notice pour leur positionnement.
        Collez ensuite les raidisseurs de flancs latéraux sur les flancs
        principaux et positionnez le tout dans la partie arrière du fuselage.
        Repérez l'emplacement de collage et effectuez ces derniers toujours
        à la contact.
        Il vous restera ensuite à coller à l'époxy 5 minutes
        le support de rotor de queue, non sans avoir fait passer les câbles
        du moteur d'anticouple à l'intérieur. Replacez ensuite le
        moteur et le rotor d'anticouple. N'oubliez pas de souder les fils au moteur.
        Assembler ensuite le train d'atterrissage au moyen de cyano et des rondins
        en bois fournis. Coller ensuite le tout à la contact dans les logements
        prévus sous le fuselage.
        Vous pouvez ensuite positionner la mécanique et reconnecter les
        câbles du moteur d'anticouple au piccoboard. La mécanique
        principale s'emboîte dans le couple arrière par le reste
        de tube de queue et à l'avant elle se fixe dans les silent-blocs.
        Un élastique empêche ensuite tout mouvement.
      Le plan fixe de stabilisateur
      Il se compose de deux pièces en dépron (à ajuster)
        et de deux rondins de carbone qui traversent le fuselage. Vous pouvez
        soit coller le tout, ce que j'ai fait, ou coller les pièces de
        dépron à l'aide d'adhésif. Je vous renvoie aux dessins
        et photos de la notice pour le positionnement de ces pièces.
      Montage des verrières
      Effectivement, les verrières fumées livrées dans
        le kit sont superbes, mais après examen des découpes à
        effectuer dans le fuselage pour les installer, il m'a semblé que
        le fuselage serait trop fragilisé, ce qui pourrait avoir des conséquences
        catastrophiques en cas de crash … on n'est jamais trop prudent !
        J'ai donc imité l'aspect fumé des verrières à
        l'aide de peinture en pot Humbrol. Pour cela, un mélange à
        parts égales d'or et de noir donne un aspect des plus sympas. Je
        vous laisse le soin de constater par vous-même sur les photos.
        Si vous désirez placer les verrières du kit, il vous faudra
        les découper soigneusement selon les contours marqués. Sur
        le fuselage, vous devrez découper légèrement en retrait
        (1 à 2 mm) afin de laisser une assise de collage. Ce dernier s'effectuera
        en plaçant quelques points de colle contact directement sur les
        verrières et en les positionnant immédiatement après.
        Laissez ensuite sécher une nuit avant de manipuler.
        A ce stade, vous placerez les plaques de dépron 15 x 15 x 3 mm
        qui servent au positionnement de la partie avant du fuselage, ainsi que
        les pièces PVC de verrouillage de l'ensemble. Le croquis de la
        notice est très explicite à ce sujet.
      Décoration du modèle
      La planche d'autocollants du kit propose deux versions : une civile et
        une militaire. Si vous optez pour la version civile, le fuselage ne doit
        pas être peint. Par contre, pour la version militaire, il vous faudra
        peindre le fuselage en olive mat au pistolet badger pour maquettes plastiques.
        Evitez de charger et utilisez une peinture soluble à l'eau.
        Ne désirant ni alourdir le modèle, ni utiliser les autocollants
        de la boîte, j'ai préféré réaliser une
        version peu connue, à savoir celle des Huey de la NASA. Les bandes
        de bleu sont en Ecotrim, ainsi que la bande noire de queue. L'avant du
        fuselage et la sortie de tuyère sont peints à l'Humbrol
        noir mat et les immatriculations du kit viennent finir la décoration.
       Derniers réglages
      Il vous reste à positionner le pack de propulsion de 8 éléments
        (des Sanyo 350 AAC dans mon cas) de façon à obtenir le centrage
        correct du modèle, c'est-à-dire légèrement
        piqueur. Pour cela, positionnez les pales dans le prolongement du fuselage
        et suspendez le modèle par la barre de bell. Le modèle doit
        piquer légèrement du nez, le bout des patins arrières
        étant plus haut de 2 ou 3 mm que les patins avants.
        Une fois le bon centrage déterminé, repérez la position
        de l'accu et immobilisez le à l'aide de velcro ou de mousse adhésive
        double face si vous comptez laisser l'accu à demeure dans le fuselage.
      Essais en vol
      Cette fois, vous y êtes. L'accu est chargé et positionné
        dans le fuselage. Allumez votre émetteur en prenant bien soin que
        les gaz soient coupés et branchez ensuite l'accu au piccoboard.
        Une fois ce dernier initialisé (pour rappel, la led rouge est allumée)
        et les commandes vérifiées, mettez progressivement les gaz
        et au moment où le zoziau commence à se sustenter, un petit
        coup sec sur la commande de gaz histoire de le décoller et vous
        voilà en l'air ! A vous ensuite d'adapter le régime moteur
        pour stabiliser la bébête.
        Par rapport à la version sans carrosserie, peu de réglages
        s'avèrent nécessaires, juste quelques crans de trim et éventuellement
        retoucher un peu au potentiomètre de réglage du mixage d'anticouple
        du piccoboard.
        Là où les choses changent complètement, c'est dans
        la stabilité du modèle en vol. Quelle sensation, on a l'impression
        de piloter un plus gros hélicoptère tant on est envoûté
        par le ronron du moteur (en fait, le fuselage creux amplifie le bruit
        de la mécanique) et l'inertie apportée au vol. Dieu, que
        c'est stable et que les trajectoires sont pures et précises. Les
        280 grammes du Huey n'y sont sûrement pas étrangers.
        Je vous rassure toutefois, cet excédent de poids d'environ 50 grammes
        par rapport au Piccolo de série n'est nullement un handicap et
        c'est ici que le nouveau moteur fourni dans le kit joue pleinement son
        rôle. Puissant et peu gourmand en ampères le bougre !
        Bref, cet hélicoptère est une réussite totale, tant
        il est beau, réaliste, stable et maniable.
      Une petite remarque toutefois : de part sa configuration fermée,
        le fuselage empêche une ventilation correcte du moteur et fin de
        vol, celui-ci est très chaud ! Je vous conseille donc de souffler
        après chaque vol de l'air frais sur le moteur (avant du fuselage
        retiré) à l'aide d'un petit ventilateur 12 volts du genre
        de ceux que l'on trouve dans les alimentations de PC, et ce durant 10
        minutes avant de revoler. Votre moteur appréciera, croyez moi.
        Une autre solution serait de découper et laisser ouverts les vitrages
        latéraux, ceci assurerait une circulation d'air dans la cellule
        durant le vol.
        En conclusion, le Huey d'Ikarus est une petite merveille. Des kits de
        ce genre, on en redemande. Il existe d'ailleurs un Bell 230 et un Supercoptère
        dans la gamme. A vous de choisir !
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