Réception on/off, il faut choisir !

Moi aussi cela m'est arrivé...

Il y a plusieurs années, j'ai fait mes premiers vols avec un planeur Filius motorisé, pour sa mise sur orbite, par un vieux Cox 0.8 en pylône . Celui-ci tournait comme une horloge. Il fallait simplement s'y reprendre systématiquement à trois ou quatre fois avant qu'il veuille bien démarrer.
Un dimanche d'automne, mon jeune filleul et son frère étaient venu passer la journée à la maison. Alors, afin les distraire un peu et brâvant la brume épaisse qui flottait dans l'air, je les ai emmenés dans un petit coin de campagne désert pour faire voler mon bel oiseau. Je déploie mon attirail, fais le plein et branche la batterie sur la glow. Je remonte une première fois l'hélice au moyen du petit ressort de démarrage et ... miracle ! Le moteur a pris au premier coup !
Je m'empare de mon émetteur et lance le planeur pétaradant. Il est déjà à quelques mètres de moi quand je me rends compte que, pris de court, j'ai oublié un détail : le récepteur est resté éteint ! Les deux gamins ne savent pas s'ils doivent rire ou me plaindre. Bien réglé, ce maudit bout de balsa commence à s'élever en spiralant majestueusement mais inexorablement dans le brouillard. Bientôt, il disparaît et seul le Cox me rappelle qu'il y a en l'air un truc qui m'appartient... Puis plus rien... Les trois cc de carburant sont consommés...

J'ai commencé à parcourir les environs en m'éloignant de plus en plus du point de départ. Cela a duré des heures et j'ai pris congé le lendemain pour chercher encore. En vain.
Une semaine plus tard, alors que tout espoir semble perdu, le téléphone sonne. Un monsieur me raconte qu'il roulait en voiture sur une petite route le dimanche précédent lorsqu'il avait vu un planeur passer devant lui et se poser délicatement dans une prairie. Comme il n'avait vu personne arriver, il l'avait ramassé et mis dans sa voiture. Ce n'est qu'après plusieurs jours qu'il s'était soucié de regarder l'engin de plus près et s'était rendu compte que mon numéro de téléphone figurait sur son flanc.
Cette fois, j'en était quitte pour un jour de congé, une semaine d'inquiétude et une tonne de merci, mais une chose est sûre : je les casse mieux quand mon récepteur est allumé !