Mellery 2004: électrique sans haute tension

Invité par hasard au symposium électrique de Mellery, c'est dans des circonstances défavorables que je débarque ce dimanche 12 septembre au CLM. Il y a un vent à décorner les cocus, la pluie menace et je n'ai que deux heures devant moi... Pourtant, en approchant de la piste je découvre un ballet insoupçonné vu la météo. Les abords de la piste sont encombrés de motoplaneurs de voltige, de frêles 3D surmotorisés et de Jets. Un Easystar heureusement indestructible brave les éléments... Quand soudain un bolide minuscule attaque le terrain à 200km/h en poussant un sifflement effrayant, mon opinion est faite: ils sont fous de voler par ce temps! Fous, peut-être, mais surtout bien sympathiques. Et c'est contagieux car me voilà à mon tour poussé au milieu du terrain. Un aide sorti Dieu sait d'où lance mon bimoteur et c'est parti! Bon, ça secoue sérieusement, mais c'est 'volable', d'autant que j'ai le circuit pour moi seul. Tant mieux car je n'en mêne pas large... Après un court vol de reconnaissance, le lourd bombardier rejoint doucement la planète, accueilli par quelques applaudissements (sympa, ça...). Hélas, une des deux hélices a rendu l'âme et je n'ai pas de réserve. C'est foutu pour revoler. Quoi que... Un modéliste dont je ne connais même pas le nom me prête aussitôt deux hélices et des tas de bons conseils. Un autre veut me faire essayer ses accus, un troisième me propose un vol de patrouille... Le temps d'admirer les évolutions incroyables d'un hélico 100% acrobatique (chapeau!) et les tentatives de décollage d'un F-117 à turbine, me revoilà sur la piste! Cette fois, ce sont pas moins de quatre warbirds bimoteurs qui décollent en même temps. Mon Blenheim finlandais a bien du mal a concurrencer les Lightning et autre Mosquito lancés à sa poursuite. Moment magique lors de l'approche simultanée du terrain par les quatre appareils, pour un passage bas dans l'axe de piste... Encore quelques tours et chacun rejoint le plancher des vaches sans encombres, malgré les rafales. Là, je n'ai qu'un regret: celui de devoir rentrer. Même pas le temps de boire un pot et de remercier tous ces pilotes pour leur accueil extraordinaire. Quoi qu'il en soit, un chose est certaine, le symposium de Mellery est inscrit à mon calendrier 2005, qu'il pleuve ou qu'il vente!

Laurent Schmitz